Page:Le Nismois - L’Armée de volupté, 1900.djvu/25

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— Eh bien et celle qui l’inspire ?

— Vous lui ressemblez.

— Oh, joli, joli, une aventure d’imagination.

— Vous n’y êtes pas. Je suis venu pour prendre une femme, n’importe laquelle, à qui je créerais une situation, si au bout d’un mois, de plus même, elle me satisfaisait assez pour…

— Pour ?

— Voilà l’embarrassant.

— Ne vous troublez pas ! J’ai remplacé cette femme en disposant de votre temps : sauf la situation que vous n’avez pas à me créer, je ne demande qu’à vous satisfaire.

La présence de la femme de chambre le gênait, Lucie le comprit et ajouta :

— Ne vous préoccupez pas d’Yvonne ; elle est à moi, corps et âme, n’est-ce pas, Yvonne ?

— Oh oui.

— Vous désiriez de votre inconnue ?

— Qu’elle m’enlève de la peau les frissons de désir qui me tuent, en se livrant à ma fougue dans les raffinements de la débauche.