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Page:Le Nismois - L’Armée de volupté, 1900.djvu/41

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son. Il souleva les tentures et vit une bonbonnière de pièce, avec deux couverts mis. Au mur des tableaux présentaient des couples nus s’enlaçant et échangeant des coupes.

Il examinait minutieusement cette salle, la musique s’était tue. Plus aucun bruit ne parvenait à son oreille. Il revint dans le salon, le traversa dans toute sa longueur, releva la tenture à l’autre extrémité et reconnut un salon rotonde prenant jour par le haut, salon vert et argent, en précédant un deuxième, ainsi que l’avait dit Lucie, il n’y alla pas.

Retournant sur ses pas, il se planta devant les glaces, se renvoyant à perte de vue son image avec la reproduction de ce qui l’entourait, il s’arrêta devant la porte défendue, mais ne l’ouvrit pas, et enfin, dans un merveilleux déshabillé de dentelles et de fanfreluches, Lucie le rejoignit :

— Ai-je été longue !

— Dam, lorsqu’on vous attend cela devient une éternité.

— Merci, ne suis-je pas toujours belle !

— À effrayer.