Page:Le Nismois - L’Armée de volupté, 1900.djvu/48

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— Encore, encore, tu n’es pas las, et si tu doutes de toi, baise mon sang dans le tien, aspire mon souffle imprégné du tien, nos corps sont purs, suce-moi de même que je te suce, et tes nerfs de nouveaux durcis nous emporteront dans l’au-delà, ah, ah, tu m’as comprise.

Agile à les suivre dans leurs fantaisies, Yvonne intervenait, se glissait entre eux, aidait à réparer leur désordre par ses caresses, ses coups de langue, et recevait en récompense des attouchements, des fougueuses sucées des deux jouteurs, s’unissant encore sur son corps pour y pomper des éléments de luxurieuse folie.

De temps en temps on se redressait, on se remettait à table, on mangeait à trois maintenant, Yvonne ayant ajouté son couvert, on buvait du champagne, et Émile se jetant sur les genoux, rampait comme une bête fauve autour des deux femmes debout et enlacées sur sa demande, les contemplait, les adorait, les baisait, manipulait leurs fesses, ne sachant auxquelles décerner le prix de beauté, les dévorait de feuilles de roses.