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d’hommes te valant. Ah, je l’embrasse, chaque fois qu’elle me le serine. Je bavarde et j’ignore si tu me pardonnes de ne t’avoir pas indiqué où tu me trouverais. Si l’aventure te plaît comme elle m’a plu, nous nous verrons souvent, pas aussi souvent hélas que mon cœur le souhaiterait. Oui, l’aventure t’a plu. Ta Lucie qui a lu ta petite correspondance et qui n’a pu y répondre, te devinait dans tes désirs et les partageait. Je m’étais absentée de Paris, voilà pourquoi tu ne sais rien de moi, et, dans notre délire, j’ai omis de t’indiquer de quelle façon nous nous écririons et de quelle façon nous nous reverrions. Adresse tes lettres rue de Varennes, où j’ai un appartement. Je t’ai mené à notre villa où je réside et où l’on m’apporte chaque jour ma correspondance. Nous nous verrons deux fois par semaine, et demain, si tu veux. Je te prendrai à cinq heures de l’après-midi à la Muette, pour que nous dînions ensemble et ayons plus de temps à nous consacrer. Si tu ne pouvais pas… télégraphie-moi à l’adresse ci-dessus.

Ta Lucie. »