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Page:Le Nismois - L’Armée de volupté, 1900.djvu/83

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Tu me dis : à propos d’Yvonne, tu n’as pas pu la voir, elle était absente avec moi.

— En effet, tu as oublié un journal, ce journal, et je me suis permis…

— De le lire ! Tu as bien fait. Tu as voulu te renseigner sur mes lectures, donc tu pensais à ta Lucie ; cela vaut une caresse, une seule pour l’instant, je te le rappelle.

— Je désirerais tant et tant.

— Vite un petit baiser sur ce coin de joue.

— Volontiers, mais avec glissade.

— Glissade ?

— Aux lèvres.

— Non, pas encore ! Moi, je suis chaude, tu sais, et… nous n’attendrions pas. Oh, le bon, le bon petit baiser !

— Lucie, Lucie, je commence à étouffer.

— Déjà ! Patience, Monsieur. Tiens, pousse ta main où tu voudras pour calmer ta soif, et revenons à nos discours. Tu as lu ce journal ? Non, non, ne retire pas la main, reconnais que j’ai été prévenante ; pour te faciliter, pas de panta-