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Page:Le Nismois - L’Hermaphrodite, tome 2, 1902.djvu/116

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— Hugues, mon Hugues, tu seras ma création, Je ferai de toi un homme puissant, un grand seigneur.

— Ton amant, ton esclave.

— Mon amant, mon bien ! Quelle folie me poussa à penser à cette gamine de Marthe.

— Tu lui pardonneras.

— Le veux-tu ?

— Si tu m’autorises à vouloir.

— Je te l’autorise, mon petit amant.

— Oui, je voudrais que tu pardonnasses ! C’est une enfant. Je l’étais quand on m’amena dans ce couvent. Le ciel s’y est dessiné à mes yeux.

— Elle sera pardonnée, grâce à toi. Demande-moi ce qui te plaira, je te l’accorderai. T’ennuies-tu dans notre maison ? Désires-tu mener la vie d’un jeune homme riche dehors, jeter l’argent par les fenêtres, tu le peux. J’ordonnerai qu’on te loue un appartement, tu auras autant d’argent qu’il t’en faudra.

— Non, non ! Vivre pour toi, près de toi ! Travailler pour mériter mon bonheur, te sentir toujours disposée à m’aimer, le rêve devient la réalité.