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Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/621

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MORVAND. 187

celles qu’on connaissait, et qui, contenant à plus forte dose le gaze acide hydro-sulfurique, se trouvaient dans une parfaite analogie avec les eaux de Barège ; puis on finit par découvrir les anciens puits très-bien conservés, et


la vaste enceinte ovale de plus de vingt mètres de long dans laquelle ils ont été creusés # avec les débris de ses parois et son magnifique dallage en marbre blanc. A force de persévérance et d’argent, M. d’Espeuilles avait vu ses vœux réalisés : les thermes romains étaient découverts.

L’ère chrétienne n’a rien à offrir de comparable à ces thermes.

D’Autun, partirent les premiers rayons de la foi qui éclairèrent le Morvand. Il n’y fut guère érigé de paroisse avant le xie siècle ; de bonne heure pourtant il y eut un grand nombre d’églises, et, selon Hérie, la dévotion à saint Germain-d’Auxerre était telle qu’on lui éleva, de lieue en lieue, des églises où on entretenait, nuit et jour, des lampes allumées.

C’est à cette époque, au vie siècle, que remonte la fondation de l’abbaye de Cervon, le plus ancien monastère du Morvand[1]. En 502, à la mort de saint

  1. 1 Après Cervon, l’abbaye la plus ancienne est celle de Saint-Péruse, confirmée à l’église de Nevers, en 888.