extrémités du pire seigneurial, s’élevait la chapelle de Saint-Martin où l’on venait en pèh~riDage et cn procession; l’église paroissiale est au milieu du village et a quelques parties do m" siècle. A l’Est de Langeron est le bourg de Cougny, qu’une charte latine du X" siècle nomme "Coniaeum, place près du ruisseau de Leucada, aujourd’hui Lichien, et dote d’une chapelle dédiée à saint Augustin. Ce lieu a été donné, par Charles-le-Simple, au valeureux Eptin, son fidèle et celui du comte de Nevers. En 1370, Cougny appartient à Desprès; en ili14, 11 r a deux seigneurs, messire Antoine de Boutillat et noble homme Antoloe de Chambon; en 16t3, c’est Jean Andrault que le bailli de Saint-Pierre-le-M011tler condamne à payer trente livres aux chanoines de Nevers, pour arrérage des rentes qui leur sont dues sur la terre seigneuriale. L’église de Cougny, aujourd’hui convertie en grange, renferme un curieux bas-reUef do xv" siècle, qui représente le Père Eternel assis dans une gloire lumineuse, et tenant dans ses bras son fils crocifié; une chappe couvre ses épaules, et la tiare papale est sur sa tête. • Une tradition qui court dans ces campagnes, veut que les Fonl8-Bouiltanb de Saint-Parize aient d’abord été à Cougny. Certain jour néfaste, un meurtrier y vint laver le sang qui souillait son glaive; les eaux épouvantées s’ émurent, et le saint qui veillait à leur conservation, leur ordonna de quiltl’r le pays. Elles s’élevèrent aussitôt dans les airs, et ni prières ni processions des habitants et du clergé ne purent les faire revenir à leur bassin primitif. Dans leur course, elles laissèrent tomber quelques gouttes dans le bols des Vertus et dans l’étang de Civières: en etret, on remarque des ébullitions dans ces deux localités. Un pionnier de Salnt-Parize-Ie-Cbatel, voyant les eaux passer au-dessus de sa demeure, se mit à les charmer et les fit descendre, assure-t-on, dans le bassin qui les contient aujourd’hui. Azy-le-Vif, au-dessus de la Colatre, relevait du Bourbonnols; le seigneur avait baute, moyenne et basse-justice sur sa terre; son juge porlait le titre de sénéchal. Le pays qui s’étend entre Saint-Parize et Lucenat , était Jadis couvert par une forêt que nOl vieux historiens appellent l.ecenna. Malgré les ans qui se sont écoulés et les travaux des moines, ces grands défricheurs des terres et des esprits, elle n’a pas disparu complètement: il en reste d’énormes parties qui tiennent l’une à J’autre par quelque point, et la dénomination s’en retrouve dans Lucenat-sur-AlIier, Lucenay-en "Valet et Lucenay-les-Aix. Propriété des premiers rois des Burgondes en Gaules, c’est sans doute par le bon Gontran qu’elle passa aux mains de la fameuse Bruneldlde ou Brunehaut qui s’y: batit un agréable rendez-vouo; de chasse ’. Le temps qui détruit tout, n’a pas emporté de la contrée le souvenir de cette princesse: ailleurs, nous avons parlé du claemin de la rew Bruniclwn, LI, p. xx. Une tradition constante présente le chateau de Buy, comme ayant été sa demeure; avant la Révolution, on y montrait la chambre qu’elle avait occupée et le lit où elle avait dormi. Ce qui reste du château de Buy ne remonte guère au-delà des premières années du XVIe siècle. Pendant son séjour à Buy, Bruneldlde donna aux religieux de Saint-Martlo d’Autun des terres voisines de son habitation. Ceux-ci s’empressèrent d"y établir un prieuré sous le vocable de salol Pierre, et fixèrent leur demeure dans une enceinte formée par des collines assez élevées, et près des eaux, sans s’inquiéter des exhalaisons fiévreuses qui devaient s’en échapper; leur choix fut sans doute déterminé par la fertilité du terroir qui leur promettait en abondance les légumes, nourriture habituelle des monastères. Il nous parait que, lorsque les Arabes s’emparèrent d’Autun, la pieuse colonie s’agrandit par la retraite des religieux de Saint-Martin, et qu’autour d’eux se groupa une parUe de la population que les Africains avaient expulsée de la partie orientale du Nivernols. , AdrieD de Vatois, Ife,. Franc. L. uu. Ea ’n ’!Ilfla (ù"ltIIa), arta’e Ai_IIi Dlt.llde"t",. ln,ndea 4oM •• Brll""" jldi. Franoorllm reginoe, amoeniuimoloeo oedifieat.""am tl""iollli Foe,,,.,,,,,,,,, praia a lalere irrilaflat, «r"a a fnmte objecta ringe6ant"r .ylva ad .enationtm 1J7I71OIfla.
Page:Le Nivernois - Album, 1840, T1.djvu/750
Apparence