ENTRE LOIRE ET ALLIER. 249
Il nous parait que les bourgeois de Saint -Pierre eurent à bonne heure des franchises municipales:
en t623, Louis Xfil reconnut que ses prédécesseurs _ pOUf' tu mainUnir M 1'. e' flm. lu
uni avec lei awru, leur avalent permis de choisir doue personnes, dont six devaient être de
robe longue, pour nommer un maire, deux échevins et un procureur du fait commun; ces magistrats
qui avalent le privilège de marcher à côté des officiers de justice, avaient l'oeil aux affaires de
la cité, et présidaient les assemblées publiques. En U82, Charles VI avait autorisé les habitants à
se réunir, quand besoin serait, mais sous la présidence du bailli ou du prévôt ou de son lieutenant,
pour élire les administrateurs de l'oeuvre de charité qui se faisait, à chaque fête de Pentecôte, dans la
principale église de leur ville : on y distribuait à tout pauvre qui s'y présentait, la moitié d'un pain
de seigle, une pinte de vlo et une pièce de lard. On Ignore à quelle époque avalent été constitués
les revenus qui fournissaient à ces libéralités'.
diverses époques du style gothique. L'une d'elles renferme an joli Caluire, de la fin du IVe Ilècle. Lecouent attenant l l'église, quoique placé en dedans des ma" de la nlle, était ennronué d'ane enceinte particulière de rempart.; le prlaclpal bAtiment porte encore des vigiesappendues lues angles. La plus grande partie du couvent est propriété publique et reuterme aujourd'hui la mairie, l'école et le presbytère; le marché au blé se tient dau.lecloltre où se volentquelquesécullOnsplacél au-dessus des portes et une inscription tombale de 4482. C'e.t .ur la cour du cloitre que ,'ouvrait celle porte, dont noui donnons le deaaln. Dan. la partie du couvent qui est occupée par des particuliers, est la nlle où se célébrait autrefois la cène du jeudi saint: les poutres y sont ornées de peintures, et au milieu .'élève une jolie colonue en bois, toute sculptée (u"liècle) et.urmontée d'un anse portlntl'écul5On du prieur fondateur (voy" Illeure oméede la pase! : à côté est la vue de la ville de Saint-Pierre, prise de l'autre C:C)té de l'étang). C'est de cette salle que pronent un Chri., au tOflt"all, que l'on a placé dans l'unique chapelle qui ee trou.e au bas-côté du Nord. - Un mot des autres monumenla de la ville. Elle avaitautrerois deux paroi.eea, qui dépt'ndalent, à ce qu'il parall , du même curé 1 l'une était établie dansl'éalise prieurale, l'autre dans celle de Saint-BBhyle. Cette dernière, qui s'éléve, mutilée et ouverte Il tous les vents, hon des murs de la cité el.ur la route de Moulins, est dIvisée en trois ners et nn. transeept; les bas-côtés seuls ont conservé leurs voQtes. Une inscription qui se lit .ur l'un des coutrefort. de la l'açade, nous apprend qu'il a été retait en 1.595; l'édifice est de peu Intérieur Il cette date. D'autres établWemenla religieux .'élevaient .ur le territoire de Saint-Pierre. En '529, un chanoine de Ne.en, Dreux de Mello, qui descendait des Inclens aelgneurs de Ch6teau-Chinon, ronda une colléllale de bult chanoines, en l'honneur de la Vierge; jusqu'à la Révolution, l'éche.lnage de la ville, qui avait coopéré à ronder cette Institution, 1 joui du droit de présentation 1 les évêques de Nevers nommaient aux préhendes. On siècle après, '622, des ermitetÏ de Saint-Augustin turent appelés à Saint-Pierre: Il ne reste rien de leur église, dont la première pierre rut posée en f.6S0 pllr l'éveque Eustache de Cbéry. Ce religieux reçurent en 1613 Il direction du. collége de la ville; mai. entre leurs mains il ne prospéra pas plu. qu'entre cellel des prétres auxquel.1I BValtfté confiéjusque-là. Quelques aunées auparavant, en 1.647. les échevlna demandèrent à l')lvêque la permlllion d'établir un couvent d'Ursulines pour l'éducation des j'nnes fille.; la maoon des rellgieneea est aujourd'bai l'hôpital. Deux maladrerie. avalent servi d'ulle aux pauvres 1 celle de Salnl-Pantaléon était sur la roote de Mouliul, celle de Saint-Roch .ur la roule de Nevers. En parcourant la ville, nous y avons remarqué, pre. de Ijéalise, denx maisons de la RenaiJaance. 1.'une a encore Il ses renêtres de gracleueea moulures et à n porte des pyramide et une ogive où se trouvait un écul5On; l'entrée de l'autre l'It surmonlée d'une ornemeDtation _zjolle, rormée d'ogives entrelacées, .tyle flamboyant (voyo la ~te de pase du poys entre Loire et Ailier). Cette dernière maison a, au bal d'uDe tourelle Intérieure où tourne l'escalier, une porte en bois toule chargée de sculptures, qui représentent des arabe$ques, divers sujets el entre autres le songe de Charlemagne (voir t. 1, p. '08, note i). Bors de la vlllt', à peu de distance des follél, on remarque, à moitié sous terre, une grande salle dont la ,oate en ogive est soutenue par de larges piliers; celte salle, qui sert de eue, estlppelée dan. le pays 1. Sabbat. Ce nom rait présumer qu'elle pourrait bien avoir été CODItruile par les Julr., qui l'alaaient presque tout le commerce du Moyen-Age, 1 Secousse, Ordon.IÙ.RoillÛ Fr., t. VII, p. 6. Le pain de eeigle "Ialulors quatre deniers; la pinte de vin, iIÛtI& ;Ia pièce de lard, ab.-Ce. divera priviléaes de franchise impliquent celui de acel et de befl'roi : le acel des bourgeois est un champ de gueule au chef de France, nec réalise prieurale posée au-deaau. d'une clet ( voir p. 238); leur befl'roi était placé dan. la lOur qui .urmontaitla porte de Moulins, De même, en '442 , Deciae 'aisalt placer son be1I'rol dans la tour de l'une de eea portes. Une Inscription placée au-dessus de la seule rontalne qui tournille de l'eau à Saint-Pierre, nous montre lei bourpola veillant avec un soin particulier à la conaervatlon de cette source ai précieuse pour eux, et l'environnant de con.truclions prése"atrices 1 L'an mil eue '1_a1r.ll,t Dm, aa moU d. Juill,t, (11.' r,(aiDt,'oat à ,..a( cett. Brant IIOU"" 7HI" fordOflulle, du boa,.gtoia, m/IMnt." habitall" IÙ Sainct-Pie,.,.,"'Jlo",'iu; au'lU" ',,"p' noble .~ar Gilbert IÛ Piffr.pont, .eip,,,,. IÙ Dariaolle" ",.,., bailli; maUI,., Dwand IÙ Boalua t, licellrié '11 loia, l~utfl,..nt dvdit ball4iage; Gilb.rt de