Cette page a été validée par deux contributeurs.
63
le carême d’isabelle
Mais dans l’après-midi, la maman d’Isabelle prend la poupée, la débarbouille, lui repeint la figure, la cire ; lave, empèse l’organdi qui redevient rose, et voilà Sophie élégante comme si elle sortait d’un grand magasin.
En la voyant, Isabelle reste ébahie et échappe un : Oh ! qui en dit long.
— Aimerais-tu mieux la garder et en donner une de tes autres ?
Isabelle n’hésite pas, elle répond la voix bien ferme :
— Oh ! non, j’ai dit que je la donnais, je la donne. Mais…
— Mais quoi ?
Isabelle avale, et achève les yeux pleins de convoitise :
— Mais, que j’aimerais ça être la petite pauvre !