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AUX PHLOX
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Finies, les vacances…

Joyeux, ils regardaient l’été étendu devant eux : deux mois et demi.

Soixante-dix-neuf jours ! Ils avaient pris la peine de les compter.

Mais tout de suite ils virent que les jours passaient vite, que les semaines passaient vite, et cela, quand pour une fois, personne ne désirait autre chose que le présent.

Le beau présent ! matins clairs, chauds, lumineux ; plongées rapides dans la mer transparente ; repas matinal et copieux, devant les fenêtres ouvertes sur la plaque d’argent éblouissante que jetait sur l’eau le soleil ; le soleil qu’ils avaient juste en face ; ils mettaient en riant leurs lunettes fumées et leurs visières et ils s’amusaient de ce voyage en bateau, qu’ils faisaient sans bouger de leur table.

Parfois ensuite, ils oubliaient qu’ils étaient devenus grands et ils bâtissaient dans le sable de la plage des forteresses ou des quais ; ou bien,