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Page:Le Nouveau chatouilleur des dames, 1880.djvu/47

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LETTRE III

constamment ensemble et nous fûmes bientôt sur le pied de la plus complète familiarité.

Lorsque Henri fut envoyé en pension, il continua cependant à venir passer régulièrement ses vacances auprès de nous, en sorte que notre intimité demeura la même. Dans les premiers temps, on n’avait apporté, en raison de notre âge, aucune restriction à nos rapports mutuels. Nous avions l’habitude de nous promener et de nous baigner ensemble et dans nos exercices comme dans nos jeux, il arrivait souvent à nos vêtements de se trouver défaits ou relevés de manière à nous exposer nus aux regards l’un de l’autre, Aussi, connaissions-nous parfaitement les différence physiques qui existaient entre nous et tandis qu’Henri me plaisantait sur ma petite fente dénudée, où il essayait quelquefois d’introduire son doigt, je me demandais, de mon côté, avec étonnement quel pouvait être l’usage de cette singulière petite chose qui pendait entre ses cuisses.

Lorsque nous fûmes devenus un peu plus grands, on nous dit qu’il n’était pas convenable que les garçons et les filles se vissent ainsi découverts ; aussi lui permit-on dès lors de se rendre seul au bain tandis que je dus y aller, d’abord avec une femme de chambre et ensuite avec ma tante.

Mais bien que nous dussions, Henri et moi nous soumettre en public à la contrainte qui