Page:Le Parnasse contemporain, II.djvu/218

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Vous, si vous rencontrez, sur la lointaine plage,
De ces êtres meurtris qu’une amitié soulage,
En mettant votre main dans la leur, vous ferez,
Au delà des mépris qui vivent d’apparence.
Luire sur votre amour imprégné de souffrance
Le plus pur des rayons sacrés.

Laissez, laissez passer les forces & les rires !
Dans l’expiation, vos ailes de martyres
Vous portent sur la cime où cela compte peu.
À vous le deuil suprême, aurore des vrais charmes !
Le mot de l’univers est pour vous dans les larmes,
Et vous n’espérez plus qu’en Dieu.