Page:Le Parnasse contemporain, II.djvu/389

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Et tandis que la nuit, rasant d’abord le sol,
De gradins en gradins haussait son large vol,
La mourante clarté, fuyant de cime en cime,
Fit resplendir enfin la crête plus sublime ;
Mais l’ombre couvrit tout de son aile. Et voilà
Que le dernier sommet des pics étincela,
Puis s’éteignit.
Puis s’éteignit. Alors, formidable, enflammée
D’un haut pressentiment, tout entière, l’armée,
Brandissant ses drapeaux sur l’occident vermeil,
Salua d’un grand cri la chute du Soleil.