Page:Le Parnasse contemporain, II.djvu/49

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Oh ! comme fuit cette enfance éphémère !
Mon Alizon, dont les cheveux flottants
Étaient si fous, regarde, en bonne mère,
Ses petits gars, forts comme des titans,
Courir pieds nus dans les prés éclatants.
Elle travaille assise sur sa chaise.
Ne croyez pas surtout qu’elle se taise
Plus qu’un oiseau dans la belle saison ;
Et sa chanson n’est pas la plus mauvaise.
Le bon Dieu gard’ ma commère Alizon !


ENVOI.


Avec un rien, on la fâche, on l’apaise.
Les belles dents à croquer une fraise !
J’en étais fou pendant la fenaison.
Elle est mignonne & rit quand on la baise ;
Le bon Dieu gard’ ma commère Alizon.






VI

BALLADE

POUR CÉLÉBRER LES PUCELLES


Puisque Paris, fou de poudre de riz,
Veut qu’on se plâtre en manière de cygne,