Page:Le Parnasse contemporain, II.djvu/57

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Adieu, prison oh pleura mon martyre !
Adieu, Gobsecks à l’âme de corbeau !
La vague est là qui me berce & m’attire ;
L’archer divin, jeune, féroce & beau,
A sur la mer secoué son flambeau.
Dans sa splendeur, comme une impératrice,
Elle sourit, la grande séductrice ;
Et je respire, ivre du gouffre amer,
Pour que son souffle odorant me guérisse,
La mer aux flots tumultueux, la mer !

J’entends passer comme un accord de lyre.
O lovelace en habit bleu barbeau,
Féru d’amour pour une tirelire,
Paris, adieu, garde tes Mirabeau
Et Ferraris & Juliette Beau !
Amuse-toi ; que ton été fleurisse.
J’ai sous mes pieds la sainte inspiratrice
Dont l’âpre haleine a pénétré ma chair,
La grande mer, la mer consolatrice,
La mer aux flots tumultueux, la mer !


ENVOI.


Toi, cœur blessé, ferme ta cicatrice.
L’algue éplorée aux verts cheveux lambrisse
Le roc ; je vois briller au soleil clair
La verte plaine où le flot se hérisse,
La mer aux flots tumultueux, la mer !