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SAINT-CYR DE RAYSSAC [1]

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A ALFRED DE MUSSET [2]


Poëte, dors en paix : l’épreuve est terminée ;
Les lauriers sur ta tombe ont fleuri jusqu’au bout,
Mais près d’eux a poussé l’Envie, et chaque année
Voit naître maintenant quelque sourde menée
Pour ébranler le socle où ta gloire est debout.

Ceux-ci, — les plus adroits, pour nuire à cette gloire,
Quand l’écho t’applaudit font semblant d’être sourds ;
Ceux-là, recommençant une éternelle histoire,
Vont remuer la lie au fond de ta mémoire,
Et profaner ton nom, ta muse et tes amours.

  1. Saint-Cyr de Rayssac, né à Castres (Tarn) le 3 octobre 1837, est mort le 10 mai 1874. Les poëtes vivants nous approuveront d’avoir fait une place parmi eux à un confrère qui, dans sa vie trop courte, ne publia rien de son œuvre. Et c’est avec un amer intérêt que le public connaîtra en même temps le talent et la mort de Saint-cyr de Rayssac.
    Alphonse Lemerre.
  2. Il y a eu en 1868 une violente critique d’Alfred de Musset.