Page:Le Parnasse contemporain, III.djvu/383

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Emporter la vie et, pourtant,
La laisser rayonner encore ;
Donner au monde palpitant
Le gage sacré d’une aurore ;

Sûr de remonter le chemin
Qu’a tracé ma course première,
Garder en moi mon lendemain
Fait de chaleur et de lumière !

Car l’âme des astres vermeils
Dans mes veines en feu circule
Et je veux, comme les soleils,
Renaître dans un crépuscule !





II

LE VŒU


Assis au revers d’un chemin,
L’ombre en noyait les avenues —
Tout seuls et la main dans la main
Je baisais ses épaules nues.