Page:Le Parnasse contemporain, III.djvu/64

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Il reste quand tout meurt… et le roi du domaine,
Possesseur éphémère, avant lui doit finir…

Mais si l’homme traverse ainsi qu’un météore
L’étendue où la bise éteint chaque rayon,
Si le parfum de l’urne en ses mains s’évapore,
Si quelques mots à peine ont usé son crayon,
La tombe ouvre pour lui des entrailles fécondes
Où germe le grain mûr de l’immortalité !
Dans l’horreur du néant doivent rentrer les mondes…
Mais l’avenir de l’âme… il est illimité !