Page:Le Parnasse contemporain, III.djvu/99

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Semble dire bonjour à ces hôtes charmants ;
Et nous, ravis, émus comme les vrais amants,
Dans l’herbe haute et drue où notre corps se noie
Nous nous taisons, craignant de troubler tant de joie.





Juillet.

Le martinet luisant de son aile effilée
Fend rapide et criard l’inaltérable azur.
Une perdrix, là-bas, dans un champ de blé mûr,
Rappelle à coups pressés sa nombreuse volée.

Il passe dans le vent des éclats de chansons
Qui se mêlent au bruit des charrettes roulantes,
Et sur les épis d’or aux arêtes brillantes
Courent en bruissant de folâtres frissons.

La plaine chatoyante a des reflets de moire
Tandis qu’en bas du ciel dans le brouillard rosé
Luit, tel qu’un ostensoir sur le monde exposé,
Le soleil de juillet éblouissant de gloire.