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L’ART D’AIMER LES LIVRES

Eugène Didier, est un petit bijou typographique, sorti de l’imprimerie de Simon Raçon. Quelques années après, en 1858, les éditeurs Poulet-Malassis et de Broise réimprimèrent ce beau livre augmenté de plusieurs pièces. Leur édition, recherchée aujourd’hui autant que la première, est entièrement en caractères italiques, avec fleurons sur bois en tête de chaque pièce ; c’est une des plus belles publications de ces intelligents imprimeurs-éditeurs.

Le premier recueil, Poésies de Théophile Gautier, paru en 1830, chez Ch. Mary, est d’une grande rareté et se vend fort cher, de même que la seconde édition de Paulin, 1833, sous le titre Albertus ou l’Ame et le Péché, titre du long poème qui termine le volume. On recherche aussi les Jeune-France, romans goguenards, 1835 ; la Comédie de la Mort, recueil de poèmes et poésies paru en 1838, dans le format grand in-8o ; les premières éditions de ses différents autres livres, romans ou voyages ; Fortunio, 1838 (très rare et l’un de ses plus intéressants romans), Une larme du diable, 1839, Tra los montes, etc., mais on s’arrache surtout les exemplaires de Mademoiselle de Maupin, 1836, 2 volumes in-8o. Dans ces derniers temps la passion des amateurs pour ce livre, lorsqu’il est broché avec les couvertures conservées, est arrivée presque à la folie.

Plusieurs exemplaires ont été vendus de 1,000