Page:Le Petit - Les Œuvres libertines, éd. Lachèvre, 1918.djvu/80

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L'ESCOLE DE L’INTEREST ET

A MONSIEUR LE PETIT. SUR SA TRADUCTION. DIXAIN.

Tout homme de sain jugement

Doit estimer incomparable

L'autheur qui sçait adroitement

Joindre l’utile au délectable ;

Mais, n’en deplaise aux beaux esprits,

Petit, tu remportes ce prix

Sur tous les mignons d’Uranie,

Puisque tu fais voir en ce jour

L'Escole d’Interest unie

A l'Université d’Amour.

Ybert.

A MONSIEUR LE PETIT, SUR SON ESCOLE DE L’INTEREST. SONNET.

L’interest est un dieu que tout le monde adore.

Le plus indiffèrent en fait sa deïté,

Et si nous en croyons l’auguste antiquité,

II sortit le premier du vaisseau de Pandore.

Le plus fier d’entre nous et l’encense et l’implore.

Chacun vient se soumettre à son autorité :

Le plus docte le tient pour sa félicité.

Et celuy dont la teste a besoin d’hellebore.

Petit, dont j’ay cogneu les nobles sentiments,

Ne le déguise point, et dis-moy si je ments,

N’en fais-tu pas aussi ta plus charmante idole ?

La gloire est l'interest où buttent tes travaux.

Que tu t’es bien instruit dans ta célèbre Escole !

Car tu tiens ce qu’en vain attendent tes rivaux.

Du Pelletier.

AU LECTEUR, SUR LA TRADUCTION DE M. LE PETIT.

MADRIGALET.

Lecteur tourne hardiment la page,

Sans peur de demeurer dessus ton appétit :

C’est un ouvrage de Petit,

Ce n’est pas un petit ouvrage.

Le C. du T. (Chevalier du Tronchet).