C’est un sac… un… un beau sac ! rond… tout doux, bien sonnant… attaché avec une ficelle.
C’est-y ça, par hasard ?
Oui, c’est lui !… c’est bien lui !… C’est toi ! (Il l’embrasse.) Pourvu que rien n’y manque ! (Il l’emporte.)
Tiens ! y n’dit pas seurement merci !
Que qu’ça fait, bah !… le voici.
Ah ! ah ! tout y est… je respire… le nœud n’a pas été défait… Guignol, Madelon… mes chers voisins, votre main… ce trait d’honnêteté…
On n’a fait que son devoir. — Adieu, m’sieu !
Permettez… dites-moi… où l’avez-vous trouvé ?
Bédam ! c’est deux filous qui l’avaient soupesé, mais j’ai tout vu de ma lucarne, et je leur ai repris le magot en leur cognant si fort le melon qu’ils courent encore.
Ils courent, mais ils peuvent revenir… forcer ma porte, m’assassiner, les gueux !… Guignol, ne me laissez pas seul… venez coucher chez moi.
Pas possible… j’ai affaire… Bonsoir !
Venez souper avec moi tous les deux, mes sauveurs !
Non, merci, y a pas assez d’beurre dans votre fricot !…
Attendez ! (Il rentre précipitamment chez lui.)
Que qu’il va faire ?… il est toqué ! il a une bardoire, c’est sûr !