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aînées, âgées de 18 ans, portent aisément sur les épaules et sur la tête, par des chemins difficiles, des charges de 80 kilogrammes. La fécondité des femmes, l’une des conséquences de la pureté des mœurs et l’une des causes principales de la prospérité des familles, paraît aussi devoir être attribuée à ce que les filles ne se marient qu’après avoir acquis tout leur développement physique (§ 18). La maîtresse actuelle de la maison a déjà 7 enfants vivants ; sa mère en a eu 12, et sa grand’mère 10. Dans plusieurs autres maisons de la commune la fécondité est encore plus grande.

Les indispositions et les maladies de la famille proviennent presque toutes de la suppression brusque de la transpiration, par suite des variations fréquentes de la température. C’est particulièrement à cette cause qu’il faut attribuer l’état maladif habituel d’un membre de la famille (§ 18). La population paraît donc agir judicieusement en résistant à l’introduction des étoffes légères à bon marché fournies par le commerce, et en conservant l’usage traditionnel de ses épaisses étoffes de fabrication domestique (§ 26).

La maîtresse de maison traite elle-même les rhumes et les autres indispositions au moyen d’infusions de plantes médicinales cultivées dans le jardin [§ 32 (3)]. Pour les maladies proprement dites, on a recours aux soins des médecins. Bernard Oustalet, chef de famille, est affilié à