bien, plus réfléchis, ils fondent sur la stérilité du mariage la prospérité de leurs descendants et c’est alors l’intérêt national qui se trouve sacrifié. En d’autres termes, à une époque où chez les autres grandes nations les classes agricoles débordent par la colonisation sur le monde entier, les paysans français, privés de l’organisation qui, dans les derniers siècles, leur permettait de peupler le Canada, ne peuvent garder le bien-être qu’en neutralisant leur force d’expansion, au détriment de la grandeur de l’État. Assurément, en rappelant ces faits, sans les développements que le sujet comporte, l’auteur comprend bien qu’ils ne peuvent tout d’abord être admis comme des vérités démontrées : il connaît, en effet, la vivacité des convictions qui, cachant en quelque sorte l’évidence, n’ont pas permis d’apercevoir encore les funestes conséquences du régime des partages forcés. Ramené sur ce sujet par la présente monographie, il voudrait du moins faire remarquer combien ces conclusions sont graves et combien il importerait de les confirmer ou de les réfuter par de nouvelles observations.
À ce point de vue, il serait utile de constater si l’influence de la loi doit encore s’employer à détruire les familles-souches cultivant, dans les conditions présentement décrites, un bien patrimonial, ou si, au contraire, il faut dorénavant