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faits qui se sont produits, pendant le cours des deux dernières générations, chez la famille décrite dans la présente monographie.

En 1810, Pierre Dulme, grand-père de Savina Py, maîtresse actuelle de la maison Mélouga (§ 18), maria sa fille aînée, Dominiquette, à Joseph Py, qui est encore aujourd’hui chef de communauté. Selon l’usage, cette fille, destinée, en qualité d’héritière (Ayrété), à posséder un jour le bien patrimonial, ne reçut aucune dot en argent, et devint désormais, avec son mari et ses enfants, partie intégrante de cette maison. À cette époque, les autres enfants de Pierre Dulmo étaient encore pour la plupart en bas âge. Joseph Py avait encore à marier sept beaux-frères ou belles-sœurs et à acquitter les engagements contractés à l’occasion des mariages antérieurs.

En 1838, ces dernières obligations avaient été remplies, et les dots avaient été intégralement payées ; un seul beau-frère décidé à garder le célibat restait fixé dans la famille, se réservant, ce qui a été accompli plus tard, de léguer à sa nièce Dominiquette sa part de propriété. À la même époque, un frère et une sœur de Dominiquette étaient déjà mariés et une somme de 1,100 fr. avait été payée sur leur dot à titre d’acompte. Les enfants célibataires survivants de Pierre Dulmo n’étaient plus qu’au nombre de cinq et avaient atteint ou dépassé l’âge du ma-