par le progrès matériel sont tentés de le croire ; mais c’est un grand fait, avec lequel on doit compter.
Toutefois, si l’on ne peut revenir à la commune fermée du moyen âge, inhospitalière à l’étranger[1], ne conservant, ne connaissant que la fortune immobilière, rattachée à peine au pouvoir central par de faibles liens, n’avons-nous, même de ce côté, rien à apprendre du passé[2] ?
Ainsi, l’invasion de la capitale par les indigents de la France entière pose avec une véritable urgence la question du domicile de secours[3], qui sert ailleurs de digue à ce dangereux courant. Retenir, d’une part, les indigents dans leurs communes respectives, où ils seront mieux soignés et à moins de frais ; pendant que, d’autre part, on rejetterait les récidivistes sur des terres lointaines, où ils pourront s’amender : ce serait débarrasser Paris de ses éléments fermentes-
- ↑ N’est-il pas surprenant de voir que ces vallées de Barèges, Luz, Cauterets, autrefois si dures à l’étranger, se le disputent aujourd’hui.
- ↑ Voir sur les réformes à apporter à l’organisation municipale deux ouvrages très remarquables : Les Institutions administratives en France et à l’étranger et Les Pays libres, de M. Ferrand, ancien préfet, lauréat de l’Institut pour le prix Odilon Barrot.
- ↑ Voir le discours prononce par le président du conseil général de la Seine à l’ouverture de la session de 1884. (Séance du 24 mars 1884. Bulletin municipal du 25 mars 1884, p. 494.)