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la plus-value de la propriété car l’expérience a démontré que dans les localités où ont été opérées des réunions de parcelles, au bout de peu d’années, les granges et tes étables sont devenues insuffisantes pour recevoir les récoltes annuelles et les animaux nécessaires pour consommer les fourrages produits. On estime la plus-value foncière qui résulte de l’opération à 28 ou 30 %. L’accroissement de revenu net correspondrait à un chiffre encore plus élevé, 30 à 40%, d’après les autorités les plus dignes de foi.

Ces avantages ont été à peu près partout obtenus sans frais, sans impôt nouveau, sans charge pour les propriétaires comme pour la commune, grâce au boni résultant du terrain gagné.

Cependant les réunions des parcelles n’ont pas été acceptées du premier coup sans difficulté par les populations rurales ; celles-ci n’ont pas coutume de se laisser entraîner aux promesses qu’on leur fait, il leur faut l’expérience du fait acquis.

Aussi, dans le début, ce furent des luttes incessantes et acharnées contre l’application de la loi, des résistances qui se traduisirent quelquefois par des actes de violence qu’il fallut réprimer par la force. Mais la persévérance et la patience sont venues à bout de tous les obstacles ; on y a