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CHAPITRE III
L’INVASION DU MAL, OU LA CORRUPTION
§ 6
L’ORIGINE DU MAL.
Il ne suffit pas que la pratique du bien ait été établie au sein d’une nation par l’exemple et l’ascendant de certains hommes ; il faut encore que des institutions positives opposent une digue efficace au mal, qui tend de toutes parts à envahir le corps social ; il faut en outre que les classes dirigeantes se gardent d’un excès de confiance en elles-mêmes, et veillent constamment à se préserver de la corruption[1].
La principale source du mal est le vice originel qui est inhérent à la nature même de l’humanité, et qui est ramené sans cesse, par les jeunes générations, au milieu des sociétés les plus perfectionnées. Malgré la grâce divine, cette
- ↑ En Angleterre, les membres du conseil privé (l’un des principaux corps de l’État) s’engagent par serment, lorsqu’ils entrent en charge, à se préserver de la corruption.