craignent que la restauration des croyances ne ramenât plus tard les massacres et les bûchers.
L’autorité du père n’est pas mieux établie que celle de Dieu ; elle n’offre même pas, comme celle-ci, un commencement de restauration. Ébranlée au XVIIIe siècle par la corruption des mœurs de la monarchie absolue, détruite légalement par la Convention, elle a été déclarée directement incompatible avec l’intérêt public (E). Elle a été privée de la liberté testamentaire, c’est-à-dire de la sanction qui lui appartient chez tous les peuples civilisés. Depuis lors le père est, devant ses enfants, dans la situation où serait, devant ses sujets, le souverain privé de tout moyen de réprimer la rébellion. La littérature agit dans le même sens que la loi ; elle combat sans relâche la vieillesse et l’âge mûr (B) par des assertions que dément la raison, mais que peu d’hommes s’attachent à réfuter. De là des désordres sociaux qui, jusqu’à ce jour, sont une spécialité pour notre pays. Chez les classes inférieures de la société le mal se révèle avec cynisme (A). Au-dessus, les apparences sont mieux gardées ; mais la réalité n’est pas meilleure : forte de son droit à l’héritage, la jeunesse se révolte souvent contre la discipline du foyer. Elle refuse de remplir à son tour les devoirs de la Coutume envers les ouvriers de l’atelier