peuvent prospérer sans pratiquer un culte public et sans se fortifier par la prière. Quelques uns même vont jusqu’à nier l’existence de Dieu. Pour la première fois depuis la fondation du christianisme, ces doctrines ont été hautement affirmées sous le régime de la Terreur. Depuis lors, il s’est produit dans les institutions un retour partiel vers la vérité ; mais beaucoup d’erreurs subsistent encore ; elles tendent à abroger de plus en plus le respect de Dieu dans la vie privée et dans la vie publique.
Tous les hommes qui comprennent l’urgence de la réforme morale, doivent combattre des erreurs condamnées par les coutumes et les opinions des peuples prospères. Ces erreurs touchent à tous les éléments de la vie sociale : elles soulèvent, par conséquent, des questions nombreuses et complexes. J’ai traité ces questions avec détail dans mon précédent ouvrage[1] ; et je m’applique sans relâche à réfuter, autant qu’il dépend de moi, cette partie de nos erreurs dominantes. Cependant je ne saurais faire entrer complètement cette réfutation dans le cadre du présent travail. Je me bornerai ici à combattre, par un précis sommaire, les objections qu’opposent à la religion trois classes de personnes : celles qui nient, au nom de la science, l’exis-
- ↑ La Réforme sociale. — Voir particulièrement : ch. 1er, § 15.