majeure partie d’un continent[1]. Les petits États se réduisent à une province[2], à un département[3], à une ville[4], à une union de paroisses rurales[5]. L’État-province, ou même l’État département, surtout quand il confiné à un rivage maritime[6], peut associer les variétés de territoires, de productions et de travaux qui correspondent aux principales aptitudes des sociétés ; et il peut, en conséquence, constituer une nationalité complète. Ces petits États ne sauraient guère imprimer à l’humanité la puissante impulsion qui émane des grands États dont toutes les forces sont dirigées vers le bien ; mais, en revanche, ils ne donnent jamais, comme ces derniers, le spectacle de la corruption déchaînée et de l’injustice triomphante. Les continents modèles sont ceux où un petit nombre de grands États ont été séparés l’un de l’autre par une multitude de petites nations indépendantes. Cette organisation régnait en Europe après la paix de Munster (1648) ; elle subsistait encore en partie après la paix de Paris (1815) ; elle a été fortement altérée depuis quelques années, au mépris du
- ↑ Par exemple, la Russie et les États-Unis.
- ↑ Les Pays-Bas, la Belgique, la Bavière, le Danemark, le Portugal.
- ↑ La Toscane, le grand-duché de Bade, la Servie.
- ↑ Les anciennes villes hanséatiques, la république de Saint-Marin.
- ↑ La république d’Andorre.
- ↑ La Toscane, les Pays-Bas, la Belgique et le Portugal.