de réforme (§§ 33 à 37). Il verrait donc avec satisfaction que la libre discussion vînt lever les objections opposées à la réforme, et résoudre les difficultés de l’exécution.
J’ai tenté une première fois, en 1864, de répondre à ce désir (R). Je recommence aujourd’hui cette tentative, pour un but plus spécial et avec des termes plus précis. Dans ce nouvel ouvrage, comme dans les précédents, je pars d’une vérité fondée à la fois sur l’expérience et la raison.
Tandis que, depuis deux siècles (§ 17), les riches oisifs, les sceptiques, les lettrés et les gouvernants inculquent l’erreur à la nation, puis s’éteignent, pour la plupart, sans postérité, certaines familles de tout rang, vouées à l’agriculture, à l’industrie et au commerce, prospèrent et se perpétuent sous la salutaire influence du travail, de la Coutume et du Décalogue. Ces familles, même dans les plus humbles situations, possèdent la science la plus utile, celle qui maintient l’union parmi les hommes. Elles se reconnaissent toutes à un même caractère : elles exercent sur leurs collaborateurs et leurs voisins l’autorité légitime qui se fonde sur le respect et l’affection. Elles peuvent être juste-