Français, sous le règne de saint Louis, le plus haut degré de perfection ; mais elles régnèrent, avec des caractères analogues, chez tous les peuples de l’Occident. En Angleterre, elles se sont développées et ont abouti à la monarchie constitutionnelle, c’est-à-dire à la forme de gouvernement que les grandes nations prennent maintenant pour modèle. En France, il en a été autrement. Sous les influences que je signale aux trois paragraphes suivants, les Français ont sans cesse marché vers la monarchie absolue. Les prétendus progrès, qui, selon les banales déclamations des historiens, dateraient des derniers Valois, de Louis XIV et de la révolution, n’ont guère abouti, en fait, qu’à augmenter, à tous les degrés de la vie sociale, les attributions des gouvernants et la dépendance des gouvernés.
§ 15
4me PÉRIODE (1270-1589) : LA DÉCADENCE, PAR LA CORRUPTION
DES CLERGÉS ET DE LA MONARCHIE, SOUS LES DERNIERS VALOIS.
La force du régime féodal se trouva dans ce fait qu’une multitude d’hommes prenaient, jusque dans les moindres subdivisions du territoire, toutes les initiatives que suggère l’esprit d’indépendance, fécondé par une bonne loi morale et une énergique volonté. Sa faiblesse résulta de l’absence habituelle des contrôles qui auraient dû