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tions politiques qui sont formellement chargées de ces mêmes devoirs à l’égard des localités rurales, des provinces et de l’État. À mesure que la puissance de production se concentre sur des points déterminés, et que s’étend le réseau des voies de transport perfectionnées, il arrive naturellement que la hiérarchie des villes exerce une action de plus en plus prépondérante sur le monde entier.

Toutefois, le deuxième âge se manifeste, en outre, par des nouveautés non moins fécondes et par des progrès plus extraordinaires. Les efforts intellectuels appliqués avec ardeur, dans les arts usuels, à l’invention des méthodes de travail et des machines qui en sont l’instrument, ont développé dans l’esprit humain des forces précédemment inconnues. Ainsi fortifié dans les aptitudes du corps et de la pensée, l’homme a voulu connaître jusque dans leurs principes et leur constitution intime les forces et les matières que la pratique de l’art niellait à son service. Pour atteindre ce but, il a créé par l’observation des faits la science du monde physique, et ouvert ainsi à l’humanité une source de progrès intellectuels dont la fécondité est sans limites. Cette étude est cultivée avec succès depuis la Renaissance ; et, à son tour, la science apporte aux arts usuels des moyens illimités de progrès.

L’union féconde de la science et de l’art a