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Page:Le Polonais (journal), 1833.djvu/289

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rieuse. — Pour lui, dans sa sombre et triste carrière, il aura pour champ de bataille un cachot souterrain, pour adversaire un tribunal impie, pour arrêt immuable la volonté de fer d’un autocrate. — Alors ton fils disparaîtra, ne laissant pour souvenir de sa courte existence que le bois noirci d’un gibet, les pleurs passagers de quelques femmes, et de longues causeries à voix basse autour de la flamme d’un foyer !


CHRONIQUE POLONAISE.

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CRACOVIE.

Rien n’est aussi intéressant que les efforts patriotiques que font les Polonais dans l’intérêt de leur pays, quelle que soit la position où ils se trouvent ; on tente même de généreux efforts sur le sol asservi ; et le petit état polonais soi-disant libre, la ville et le territoire de Cracovie, nous en fournit un exemple frappant. À peine sorti des tourmentes d’une réaction anti-libérale, à peine revenu du coup que l’ordonnance de reformation a porté à son organisation sociale, déjà l’esprit national s’efforce de se retremper. La faculté de médecine à l’université de Cracovie, grâce aux soins de plusieurs savans Polonais, vient d’être augmentée d’une chaire pour former des chirurgiens de campagne ; et ses deux cliniques ont été considérablement agrandies.

La nouvelle diète, ombre d’une représentation nationale que les trois souverains soi-disant protecteurs ont bien voulu laisser à cet état, a signalé son existence. M. Menciszewski vient de réclamer la publicité de ses séances. On a vivement débattu la motion, et une adresse proposée par ce député a été adoptée à la majorité de 23 voix contre 5. Honneur au courage du rapporteur ! honneur à la fermeté de l’assemblée, quel que soit le succès qu’obtienne sa noble et généreuse démarche !


DUCHÉ DE POSDN.

Nous n’avons rien de consolant à dire sur les Polonais au pouvoir de la Prusse. Un de nos correspondans a vu mademoiselle Émilie Szczaniecka la veille de son départ pour une des places fortes où, comme nous l’avons déjà dit, elle va expier,