Aller au contenu

Page:Le Présent - Tome deuxième, 1857.djvu/388

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
376
LE PRÉSENT.

exemple, de Jacques le poëte et de la pauvre Madeleine, dans un bal public, sont des morceaux exquis. Il est fâcheux seulement que ce soit un récit ; l’auteur aurait pu donner à ce sujet une forme plus dramatique. La langue que parle M. Arthur Arnould est bien celle de la nouvelle.

La Revue française, nous donne un travail remarquable de M. Pierre Malitourne tourne sur la Propagation des études orientales en France.

La science n’est pas tous les jours à pareille fête. M. Matitourne a jeté sur ces arides matières un brillant manteau de style ; il ne prétendait qu’exposer ce que d’autres avaient approfondi, et il nous apprend des choses nouvelles. C’est ainsi que, grâce à lui, toute la filiation des études orientales nous est révélée. Colbert, à qui la France doit tant, est encore celui qui, le premier, a eu le projet d’entretenir, comme correspondants, de savants religieux à la Chine et au Japon. Les travaux des pères Visdelon, Noël, Gaubil, sont passés en revue ; puis M. Matitourne en arrive, à travers les recherches sérieuses d’Anquetil Duperron, aux magnifiques résultats obtenus dans notre temps par MM. Sylvestre de Sacy, Abel Rémusat et Burnouf, et enfin aux efforts plus récents du savant M. Dumast. Puisse enfin être exaucé le vœu que M. Dumast a émis dans son livre : l’Orientalisme rendu classique dans la mesure de l’utile et du possible ! Si le savant atteint le noble but qu’il se propose, M. Malitourne l’y aura puissamment aidé.


P. P.
Étienne MELLIER, Directeur.