ron, André de Nicole, s’efforçait de le persuader :
« Sire, disait-il, retiens Tristan près de toi ; tu seras, grâce à lui, un roi plus redouté. »
Et, peu à peu, il assouplissait le cœur de Marc. Mais les félons vinrent à l’encontre et dirent :
« Roi, écoute le conseil que nous te donnons en loyauté. On a médit de la reine ; à tort, nous te l’accordons ; mais si Tristan et elle rentrent ensemble à ta cour, on en parlera de nouveau. Laisse plutôt Tristan s’éloigner quelque temps ; un jour, sans doute, tu le rappelleras. »
Marc fit ainsi : il fit mander à Tristan par ses barons de s’éloigner sans délai. Alors, Tristan vint vers la reine et lui dit adieu. Ils se regardèrent. La reine eut honte à cause de l’assemblée et rougit.
Mais le roi fut ému de pitié, et, parlant à son neveu pour la première fois :
« Où iras-tu, sous ces haillons ? Prends dans mon trésor ce que tu voudras, or, argent, vair et gris.