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— Mais tu ne trouves donc pas ma gorge belle, que tu ne la baises pas ? Tu ne trouves donc pas mon poil doux que tu ne le défrises pas entre les doigts ? Je te préviens que je suis toute en feu, moi, et que tout à l’heure, il faudra bien qu’à ton tour tu me rendes ce que je t’aurai donné et que tu me fasses jouir avec tes doigts, avec ta bouche…

— Mais, chère Odette, répondait Violette, tu sais bien que je t’ai dit que j’étais une petite ignorante.

— Oui, mais que tu ne demandais pas mieux que d’apprendre. Eh ! bien ! je vais te montrer.

Je les vis passer nues toutes les deux.

La comtesse portait Violette sur le lit, donc j’allais parfaitement les voir. La comtesse coucha Violette en travers sur les matelas, se mit à genoux sur la peau d’ours noir, lui écarta doucement les cuisses, regarda un instant cette charmante petite ogive de la nature qui donne si droit sur le cœur ; puis tout à coup, les narines dilatées, les lèvres retroussées, les