Page:Le Roman de Violette, 1870.djvu/149

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 141 —


pénétrer les yeux à travers les habits d’homme de la comtesse, elle demanda d’une voix alanguie :

— Où sont les bouquets ?

— Madame sait bien, que croyant qu’ils étaient d’un homme, elle a ordonné de les jeter.

— Mais celui de ce soir ?

— Il est là.

— Donne-le-moi.

Mariette l’apporta.

Florence le prit et le regardant avec complaisance.

— Est-ce que tu ne le trouves pas splendide.

— Pas plus beau que les autres.

— Tu crois ?

— Madame ne les a pas regardés.

— Ah, dit en riant Florence, je ne serai pas si ingrate pour celui-ci. Aide-moi à me déshabiller, Mariette.

— Madame ne va pas le garder dans sa chambre, j’espère.

— Pourquoi pas ?

— Mais, parce qu’il y a un magnolia,