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Mariette nous a expliqué, tout à l’heure, la cause de cette maigreur. Mais ce dont elle n’eut pu donner l’explication, si avant qu’elle fût dans les secrets de sa maîtresse, c’était de l’abondance de poil dont tout le devant du corps de Florence était recouvert.

Cet ornement bizarre montait jusqu’à la gorge, où il se glissait comme un fer de lance entre les deux tétons. Puis, il en descendait en s’amincissant pour rejoindre la masse qui couvrait tout le bas du ventre, s’enfonçait entre les cuisses et reparaissait un instant au bas du dos.

Florence était très fière de cet ornement qui semblait faire d’elle un composé des deux sexes et qu’elle soignait et parfumait avec un soin tout particulier. Ce qu’il y avait de remarquable, c’est que partout ailleurs, la peau brune, mais d’un ton magnifique était pure de toute végétation capillaire.

Elle commença par se regarder avec une complaisance infinie, se souriant à elle-même, puis, avec une brosse fine,