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Florence ne prit que le temps d’enlever son blanc et son rouge avec du cold-cream, de se frotter le visage avec de la poudre de riz, de passer une robe de chambre d’étoffe du Caucase, et s’élancer dans la rue.

Le nègre de la comtesse ouvrit la portière. Florence se jeta dans la voiture ; le nègre remonta sur le siège et le cocher partit au grand trot.

La comtesse avait reçu Florence dans ses bras, mais nous connaissons l’opinion de Florence relativement à sa dignité. Au lieu d’accepter la place que la comtesse lui faisait dans ses bras et sur ses genoux, ce fut elle, qui, d’un mouvement rapide et vigoureux, prit la comtesse, la souleva comme son enfant, et d’un seul et même mouvement, d’un mouvement de lutteur qui terrasse son adversaire, la coucha en travers sur elle, et d’un même mouvement, appuyant sa bouche contre la sienne, lui glissa sa langue entre les lèvres, et ouvrant les boutons de son pantalon, la main entre les cuisses.