Page:Le Roman de Violette, 1870.djvu/172

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comtesse, à son tour, eut délié la cordelière de Florence, celle-ci commença de trembler de tous ses membres comme une enfant dont le corps virginal va pour la première fois être exposé à d’autres yeux qu’à ceux de sa mère.

Mais la comtesse à son tour avait hâte. Un parfum adorable sortait par toutes les ouvertures de la chemise mise à découvert, la comtesse le respira par les entournures des manches et par l’ouverture de la poitrine ; ce parfum lui montait au cerveau et l’enivrait.

— Voyons, dit-elle avec une fiévreuse impatience, n’es-tu pas une femme, es-tu une fleur ? Soit, au lieu de boire, je te respirerai ; oh ! la belle, oh ! la curieuse chose ! s’écria-t-elle en mettant à nu le torse de Florence. Du poil ! non, de la soie ! du poil fleuri !… embaumé… que veut dire cela ?

Et la comtesse commença de mordiller du bout des dents, mais à pleines lèvres ce poil charmant qui pointait au creux de la poitrine et descendait s’amincissant sur