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par petits cris jetés. Tout à coup elle se raidit et cria… le lait… le lait…

Florence lâcha le ressort et un long soupir annonça que la comtesse entrait dans cette jouissance que seul donne le coït, parce que le coït est suivi d’un apaisement. Mais la comtesse savait que derrière cette jouissance, une jouissance plus grande n’attendait qu’un mot d’elle, de sorte qu’au milieu des douces plaintes qu’exhalait sa victime, Florence distingua ces mots : le Géant !… le Géant !…

Florence les attendait avec impatience. C’était le moment où elle allait véritablement jouer son rôle ; elle tira, jeta à terre le bijou de Diane de Poitiers, et comme le lait revenait baigner les lèvres, elle ne jugea point le cold cream nécessaire. Elle se redressa aussi habillement que l’eut fait un homme, elle introduisit le gland du Géant entre les petites lèvres, et poussa vigoureusement. La comtesse jeta un cri et se raidit contre la douleur en disant :

— Va… va… toujours… va… oh ! que