l’emportai sur le lit, je me mis à genoux
devant elle, ma bouche prit la place
de ma main et j’éprouvai cette suprême
jouissance d’une lèvre amoureuse mise
en contact avec une ardente virginité.
À partir de ce moment ce ne fut plus de sa part que des cris inarticulés qui se terminèrent par un de ces longs spasmes où passe l’âme entière.
Je me relevai sur mon genou et la regardai revenir à elle. Elle rouvrit les yeux, fit un effort pour se mettre sur son séant en murmurant :
— Ah, mon Dieu ! que c’est bon ! Est-ce qu’on peut recommencer ?
Tout à coup, elle se releva, et me regardant fixement :
— Il me vient une idée, fit-elle.
— Laquelle, demandai-je.
— C’est que c’est peut-être mal ce que je viens de faire !
Je m’assis près d’elle sur le lit.
— T’a-t-on parlé quelquefois sérieusement ? lui dis-je.