Aller au contenu

Page:Le Roman de Violette, 1870.djvu/78

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 70 —


de la quitter, elle me dit tout bas : Je vous préviens que dimanche vous passerez toute la journée avec moi, que nous prenons un bain ensemble, que nous dînons ensemble et que nous allons ensemble au spectacle. Faites-vous belle, j’irai vous prendre vers les deux heures de l’après-midi.

— Mais dimanche c’est demain !

— Et bien elle ne me trouvera pas au magasin, voilà tout !

— Comment, ne m’avais-tu pas encore dit un mot de tout cela ?

— Il m’est arrivé tant de choses depuis trois jours, que je n’ai pas pensé à la comtesse. Va-t-elle être attrapée ! Et la folle enfant frappa dans ses mains.

Une idée me passa par l’esprit.

— Est-ce que tu aurais bien peur de voir une femme te faire la cour, lui dis-je ?

— Moi, peur de quoi ?

— Je ne sais pas.

— Non, surtout maintenant que je suis prévenue et que je sais ce que c’est. Voyons, tu as une idée ?