est venu chercher un refuge, je le lui ai
donné, voilà tout.
— Comment, elle est ici ? s’écria vivement la comtesse.
— Ici, non madame, c’était impossible ; mais par bonheur j’avais un appartement de garçon où je l’ai conduite.
— Est-ce que vous me donnerez l’adresse ?
— Avec le plus grand plaisir, madame. Violette m’a beaucoup parlé de vous.
— Elle vous a parlé de moi ?
— Oui, madame. Elle m’a dit combien vous avez été bonne pour elle, et dans le moment où la pauvre enfant a le plus besoin de protection, je ne voudrais pour rien au monde la priver de la vôtre.
— Je ne puis que vous remercier de mon côté et dire combien je suis heureuse, monsieur, que ne s’étant pas adressée à moi, la pauvre enfant se soit adressée à vous. Pendant ce temps, j’écrivais l’adresse : rue Neuve-Saint-Augustin, au premier, la double porte garnie de velours vert, de ma part et je signai : Christian.