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— Christian ! Qu’est-ce que c’est que cela ? s’écria la comtesse.

— Mais c’est mon amant, dit Violette.

— Votre amant ! Vous avez un amant ?

— Oui.

— Et cet amant vous a eue ?

— Mais oui.

— Vous n’avez plus votre virginité ?

— Non.

— Depuis quand ?

— Depuis deux jours.

— Oh !…

La comtesse poussa un cri de rage.

— Oh ! la petite sotte ! continua-t-elle, donner sa virginité à un homme !

— Et à qui vouliez-vous que je la donnasse !

— À moi ! À moi, qui te l’aurais payée ce que tu eusses voulu.

Ah ! continua-t-elle avec un geste de désespoir. Je ne te le pardonnerai jamais !

Et d’une main, elle saisit son corset et de l’autre sa robe comme si elle allait s’habiller.