Page:Le Roman du Renart, 1826, tome 4.djvu/222

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Le Camel et le Dromadaire.
De la quinte ne me doi taire ;
Celi li Rois caiielle et guie,
Nul n’en i a qui pour riens fuie.
Tardiu bailla le limeçon
2260Li Rois son roial gonfanon.
Sierrément en un tropiel
Maine li Rois lés un praiel
S’esciele, et son cors à garder
Carga l’Arceprestre Timer,
Cantecler et Belin ausi,
Por çou qu’il sont preu et hardi.
Li Rois a bataille à mescief,
Dis mil contre cent mil, c’est grief.
Paour a, n’en monstre sanlant,
2270Mais sa gent va amonestant
De bien faire, et cascuns respont
C’au jour d’ui preudome seront.
Lors s’esmuevent tout conmunal,
Si s’en vont tout le fons d’un val ;
Amont vienent dusques au plain
Que il trouverent priès que plain
De gens à bataille rengie
Ki tout erent de la partie
Renart. Paour a, n’en puet mais
2280Li Rois et bien gréast le pais,
Et les damages restorast
Que Renart a et tout le gast,