Page:Le Roman du Renart, 1826, tome 4.djvu/226

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Einsi comme Renart vint à merci au roi Noblon et se mist à genoulz, et li Rois descendi dou cheval, et l’en leva et puis le baisa.


Je m’en vois, faites ma gent coie
Soit. Jusques au Roi ne ciessa,
Genous flecis le salua
Et li prie pour Dieu merchi.
Hé ! Rois Nobles, je vieng à ti
Conme meffais, près d’amender
De quanque vaurrés coumander
Sour moi et de cors et d'avoir :
2350Rois, jou me met en ton voloir.
Ens où Roi n’ot k’esmervillier
De çou qu’il voit. De son destrier
Descendi et Renart leva
Amont et par pais le baisa,
Et li pardouna tous meffais
Et vint k’il soit à tous jors mais
De son conseil et conmanderes
De sou hostel. Li bareteres
Respont au Roi : n’affiert à moi
2360Que je soie à conseil de Roi.
Con plus s’escondit, plus esprent
Le Roi, et tout son mautalent